Compagnie de la Nouvelle-France ou des Cents Associés
Un très, très long hiver
En 1627 CHAMPLAIN
écrit que l'hiver 1626-1627 fut l'un des plus longs qu'il ait vu en ce pays.
Commencé plutôt qu'à l'accoutumée le 21 novembre, ce jour-là le fleuve
avait charrier quelques petites glaces, il dura alors jusqu'à la fin
d'avril. À la fin de l'hiver il y avait quatre pieds et demi de neige au sol à
Québec et huit à Miscou dans le golfe Saint-Laurent. ********* Sources : Canada-Québec, synthèse historique, pages 58-66. Lacoursière, Jacques et Vaugeois, Denis;vHistoire de la Nouvelle-France.
vol. 2, |
1627
No |
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
«
navire de Kirke » |
David KIRKE |
Merchants
Adventurers of Canada dont
Sir William ALEXANDER, Jarvis KIRKE et ses fils, William
BERKLEY, John LOVE et autres |
Angleterre |
Port-Royal
(Acadie) |
||||
1627-2e |
France |
Qc 30
mai, d nov |
||||||
«
navire de Caen » |
|
Émery de CAEN |
idem |
idem |
No |
Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
472 |
|
En 1624 le roi Jacques1er
renouvelle la concession de Sir William ALEXANDER en l’étendant de façon
considérable encore plus vers le nord. En 1627 ayant maintenant les fonds
nécessaires Sir William ALEXANDER envoie son fils comme gouverneur de la
Nouvelle-Écosse avec des immigrants. David KIRKE
les mène et revient en Angleterre pour un renforcement. |
Canada-Québec; Synthèse
historique : 48 |
473 |
Passagers départ : |
En 1627 à Honfleur, le navire (p-ê ce navire)
devant transporter à Québec une cargaison de vivres à expédier par le Jésuite Philippe
NOYROT, est saisi par Guillaume de CAEN et Raymond de La RALDE.
Arrivée du navire à Québec le 30 mai et départ pour
la France en novembre 1627 avec le Jésuite Charles
LALEMANT qui embarque à bord.
Le cardinal Richelieu a
fondé au printemps 1627 une nouvelle compagnie, la Compagnie des
Cent-Associés, pour évincer la Compagnie de Caen intéressée au seul
profit, selon les Jésuites et les Récollets, et non à la colonisation.
Leurs navires sont encore autorisés pour cette année. |
DBC,
533 in Web Pionniers HCF, 2 : 23, 33 |
474 |
Passagers arrivée : Passagers départ : (prob. dans ce navire) |
Émery de CAEN est à
bord du navire qui vient à Québec en 1627. Il n'est que de passage et repart
pour la France en novembre 1627. Le sieur DESTOUCHE,
qui a hiverné à Québec, repasse en France en 1627 probablement dans ce navire. |
HCF, 2 :
23, 33 |
autres gens de
mer et passagers de 1627 autres volontaires de 1627 émigrants de 1627
1628
Les KIRKE s'emparent de la flotte française
La flotte française capturée et Écossais à Port-Royal En 1628 la Compagnie de la Nouvelle-France envoie une flotte commandée par ROQUEMONT mais aucun navire de guerre ne la protège. Les frères KIRKE au service de la compagnie anglaise Merchants Adventurers of Canada capturent les navires vers l’île de St-Barnabé (en face de Rimouski) après une longue bataille. Québec ne fut pas prise mais l'hiver sans vivres sera dur.
En plus de la flotte française les Écossais s’emparent de Miscou, poste de pêcheur, de Port-Royal et de Pentagouët. Cette année-là ils n’amènent pas d’immigrants mais en 1629 plusieurs viendront notamment avec sir James STEWART qui établit le poste de la Baleine dans l’île du Cap-Breton.
********* Sources :
Canada-Québec, synthèse historique, page 58-66. Lacoursière, Jacques et Vaugeois, Denis; Histoire de la Nouvelle-France. vol. 2, pages 42-47. Trudel, Marcel
|
1628
No |
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
«
navire de Thomas Kirke » |
Thomas
KIRKE |
Merchants
Adventurers |
Angleterre |
Tadoussac
18 jun |
||||
«
navire de Lewis Kirke » |
Lewis
KIRKE |
idem |
idem |
idem |
||||
«
navire de David Kirke » |
David KIRKE |
idem |
idem |
idem |
||||
«
navire de Roquemont » |
Claude ROQUEMONT de Brisson |
Émery
de CAEN pour
la Cie des Cent-associés |
Dieppe d avr |
Québec,
pris par KIRKE 18 jun |
||||
«
navire de Desdames » |
idem |
Dieppe |
Qc, échappé
aux Anglais |
France |
||||
«
navire de LaRalde » |
Raymond de LaRALDE |
idem |
idem |
Québec, pris par KIRKE 18 jun |
||||
«
autre navire de Caen » |
Émery de CAEN |
idem |
idem |
|||||
« petit navire des Jésuites » |
Philibert NOYROT, pour
les Jésuites
|
idem |
Québec |
France |
No |
Membres d’équipage et passagers | Observations diverses | Sources |
475 |
En 1627 une compagnie anglaise Merchants
Adventurers of Canada est fondée pour coloniser la vallée et le golfe du
St-Laurent. C’est en son nom qu’une flotte anglaise de trois navires arrive dans
le St-Laurent et capture 18 vaisseaux français et en brûle une dizaine avant de
rentrer avec huit navires surchargés sans prendre Québec. | HCF, 2
: 36, 37, 47 Hist. Canada, Sagard : 832-852 HNF, 2 : 30, 32 Monumental Novae Francia : 32-36 Oeuvres de Champlain, V : 273-285 RJ, 4 : 255, note 20; 9 : 313, note 40 | |
476 | idem | idem | |
477 | idem | idem | |
478 |
Passagers arrivée : - GIRARD de Binville, François |
Départ le 28 avril 1628 de Dieppe de la flotte commandée par Claude ROQUEMONT de Brison, un des fondateurs de la nouvelle Compagnie des Cent-Associés, comprenant soit quatre (1) ou sept (2) navires ayant à leur bord 400 personnes, dont un bon nombre de colons de Normandie, aussi un gentilhomme de Paris, Le FAUCHEUR, sa femme et leurs cinq enfants, Robert GIFFARD, Raymond de La RALDE et Claude de SAINT- ÉTIENNE de la Tour. AMANTACHA, un jeune Huron, revenant au pays en 1628, est dans l'un de ces navires. Il sera capturé par les Anglais. Les Jésuites François RAGUENEAU et Charles LALEMANT, et les Récollets Daniel BOURSIER et François GIRARD de Binville qui effectuent la traversée à bord du navire de ROQUEMONT, parlent du 8 mai 1628 comme date de départ de Dieppe.
Tout de suite la flotte échappe à une forte
tempête puis à deux vaisseaux rochelais. Une traversée d'un mois et demi
puis c’est la jetée de l'ancre à Gaspé où l’on apprend la présence d'une flotte
anglaise à Tadoussac. Thierry DESDAMES
alla jusqu'à Québec avertir CHAMPLAIN de la venue de la flotte qui
remontait le fleuve à la faveur de la brume mais il avait entendu « vers l'île
St-Barnabé (en face de Rimouski) des coups de canon », la bataille était
engagée. « De part et d'autre on tira plus de douze volées de canon ». Après une lutte de plus de quatorze heures ROQUEMONT
de Brisson est blessé et les
Français se rendent. S’engageant à respecter les religieux, ainsi que l'honneur
des femmes et des filles les KIRKE permettent
à deux vaisseaux , munis de vivres de ramener les équipages en France. La
cargaison est confisquée et sont retenus prisonniers pour en tirer rançon ROQUEMONT de Brisson, de
LaRALDE, les capitaines, les missionnaires et les principaux
Français. Les Anglais préfèrent relâcher les Récollets ainsi que les colons
(dont GIFFARD) mais après une pénible
traversée, ceux-ci doivent en face des côtes d'Espagne abandonner leur navire
pour échapper aux Turcs. Le père Charles LALEMANT
est expédié en Belgique (probablement dans le deuxième navire français) d’où il
regagne la France. Les frères KIRKE rentrent en Angleterre avec huit navires surchargés,
ils en avaient capturés en tout 18 navires - dont des navires de pêche - ils en
brûlèrent une dizaine, ne pouvant tout emmener.
DCB dit que le 18 juin (3) l’attaque des KIRKE a lieu puis
mentionne que le 8 juillet (4) les KIRKE
interceptent les quatre navires envoyés par la Compagnie de la
Nouvelle-France. |
DBC, 1: 201 (4), 423, 533 (1), 574, 592-593 (3) in web Pionniers
HCF, 2 : 36 (2), 37, 39, 47
Hist. Canada, Sagard : 832-852
HNF, 2 : 30, 32 |
479 |
| Un des sept navires de la flotte, commandée par Claude ROQUEMONT de Brisson, dirigé par Thierry DESDAMES qui parvint à atteindre Québec pour avertir CHAMPLAIN de la venue de la flotte mais en vain : les KIRKE la capturent. Il réussit à s’échapper de justesse aux vaisseaux des frères KIRKE au retour. | HCF, 2 :
36, 37, 47 Hist. Canada, Sagard : 832-852 HNF, 2 : 30, 32 Monumental Novae Francia : 32-36 Oeuvres de Champlain, V: 273-285 RJ, 4 : 255, note 20; 9 : 313, note 40 ; 12 : 275 note 26 |
480 |
Un des sept navires de la flotte,
commandée par Claude ROQUEMONT de Brisson,
dirigé par Raymond de La RALDE,
catholique, lieutenant de CAEN qui à l’été 1628 captura plusieurs
vaisseaux de pêche anglais lors de fréquentes attaques mais il a perdu lors de
l’une d’elles, 67 de ses hommes, faits prisonniers. Un rapport de cette affaire
est fait dans des lettres de Lord Baltimore à Charles 1er
et au Duc de Buckingham. Même hostile aux Jésuites il devint le successeur
de CAEN. Il est rappelé en France en 1633. |
HCF, 2 : 36, 37, 47
Hist. Canada, Sagard : 832-852
HNF, 2: 30, 32
Monumental Novae Francia : 32-36
Oeuvres de Champlain, V : 273-285
RJ, 4 : 255, note 20; 9 : 313, note 40; English Colonial Papers, 4 : 56-57 in RJ, 5 : 278 | |
481 | HCF, 2
: 36, 37, 47 Hist. Canada, Sagard : 832-852 HNF, 2 : 30, 32 Monumental Novae Francia : 32-36 Oeuvres de Champlain, V : 273-285 RJ, 4 : 255, note 20; 9 : 313, note 40 | ||
482 | Passager
arrivée : - NOYROT, Philibert |
« Petit navire
affrété par le jésuite Philibert NOYROT », procureur des missions de la Nouvelle-France
qui se joint à la flotte de ROQUEMONT en avril au départ de Dieppe. Il put s'échapper lors
de la bataille avec les KIRKE et rentrer
en France. | idem |
autres gens de mer de 1628
autres immigrants de 1628
1629
Prise
de Québec
Québec, prise en temps de paix, n'est pas remise à cause d'une dot impayée
CHAMPLAIN pour soulager
Québec affamée envoie 20 à 30 personnes sur la
Coquine
à Gaspé. La barque est capturée par les KIRKEvqui s’emparent de
Québec le 19 juillet 1629 malgré le traité de Suse, signé en avril 1629 mettant
fin à la guerre entre la France et l'Angleterre. Le roi d'Angleterre Jacques
1er retarde les pourparlers et, avant de rendre
la Nouvelle-France, exige de Louis XIII le paiement du douaire
promit à sa femme, Henriette Marie (sœur du roi de ********* Sources :
Canada-Québec, synthèse historique, page 58-66. Lacoursière, Jacques et Vaugeois, Denis; Histoire de la Nouvelle-France. vol. 2, pages 42-47. Trudel, Marcel
|
1628
No |
Membres d’équipage et passagers
|
Observations diverses |
Sources |
483 |
|
Tôt en 1629 Sir James STEWARD achète une concession de terre au Cap- Breton de Sir William ALEXANDER. Il amène tout de suite une colonie à Port-aux-Baleines, près de Louisbourg, au Cap-Breton. |
RJ, 4 :
270, note 46 |
484 |
Passagers départ : |
Eustache BOULÉ
commande la barque la Coquine. Pour
soulager Québec CHAMPLAIN lui a confié
le 26 juin la mission d'emmener 20 ou 30 personnes, dont deux femmes et quatre
enfants, avec une centaine de robes de castor pour acheter des vivres aux
Amérindiens à Gaspé et de là tenter de passer en France en joignant des
navires. À bord se trouvent FOUCHER et FROIDEMOUCHE, ce dernier, un des Français envoyés
de La Malbaie à Québec par Émery de CAEN.
BOULÉ doit
aussi rendu en France exposer la situation critique de la colonie aux autorités
et ramener des secours mais la barque est capturée par les Anglais et Eustache BOULLÉ est rapatrié en France après la
capitulation de Québec le 19 juillet. |
DGFQ : 434 Eustache BOULE in DBC en ligne |
485 |
Navire amiral de la flotte des frères KIRKE qui s'empare de Québec le 19 juillet 1629. Breton, capitaine de navire, « ce bon marinier anglais » a bien traité les Jésuites au retour du Canada en 1629 lors de la prise de Québec. Il était probablement capitaine de navire d'un des trois vaisseaux de la flotte des frères KIRKE. Il a fait un autre voyage à Québec en 1630. |
DGFC,
1 : 88
Web Éric Fortier |
|
486 |
Navire
vice amiral de la flotte des frères KIRKE
qui s'empare de Québec. Lewis KIRKE, qui
commande ce navire, reçoit en juillet 1629 des mains d’Olivier TARDIF
les clefs de l’habitation de Québec. |
Olivier
LETARDIF in DBC en ligne
Web Éric Fortier |
|
487 |
Navire dit The Reare Admirall de la flotte des frères KIRKE qui s'empare de Québec. |
idem |
|
488 |
Membres d'équipage : Passagers
arrivée et départ : |
Parti de Dieppe le 17 mars 1629 Émery de CAEN dirige le navire l'Hélène avec en plus 3 pataches : dont la Claude et le Rossignol.
Jacques de
L'ESPINAY est son lieutenant. Parmi les membres d'équipage de l'Hélène il y a trois soldats de Rouen : Lazare DESPERT, David
DESBARRES, David LINTEAU
ainsi que Jean DESCAMBOURS. Une tempête
force les navires de relâcher à la Rochelle, où les réparations coûtent à de CAEN près de 3 000L. Une des pataches
est laissée à La Rochelle et c'est avec beaucoup de retard qu'ils arrivent à
Gaspé. Ignorant la capitulation de Québec, de CAEN
remonte le fleuve avec un seul navire et à la faveur de la brume passe en face
de Tadoussac où sont les KIRKE mais elle
le fait échouer à l’Île Rouge. Se dégageant il est découvert par David KIRKE, c'est alors l'échange de coups de
canon et l'abordage mais les matelots huguenots refusent de lutter contre leurs
coreligionnaires. Quoique la paix soit signée en Europe les Anglais se
comportent comme si l'état de guerre durait encore, CHAMPLAIN
alors, comme otage, intervient et de CAEN
se soumet. Les habitants de Québec s'embarquent pour la France probablement
dans ce navire. |
HNF, 2 :
42
RJ, 4 : 270 note 46 |
489 |
Patache
restée à Gaspé elle a probablement été prise par les KIRKE. |
HNF,
2 : 42 |
|
490 |
Patache
restée à Gaspé on ignore ce qu'est devenue la Claude.
|
idem |
|
491 |
Passagers
départ : |
« Navire pêcheur basque » à la pêche qui recueille le père Charles
LALEMANT, ce dernier raconte le naufrage de la barque des Jésuites à
Canseau dans une lettre du 22 novembre 1629 au R. P. Supérieur à Paris « ...
rescapé par un basque à la pêche, restant pour le reste d'août et septembre
avec eux... Laissant le côte le 6 octobre; nous fîment un second naufrage le 40e
jour du départ près du port de St-Sébastien après avoir enduré de furieuses
tempêtes, le bâteau se rompit en mille miettes, toute la morue perdue, où je
partis il y a huit jours et arrivé à Bourdevas proche de Bordeaux, le 20 de ce
mois ». |
RJ, 4 :
234 |
492 |
Passagers arrivée : - MALO, Louis - deux neveux de NOYROT - quatre autres Jésuites sont rescapés |
Une barque de 24 personnes accompagne le
convoi de Charles DANIEL c’est le « petit navire des
Jésuites » où s'embarque
les pères Philibert NOYROT, Charles LALEMANT, Alexandre
de VIEUXPONT , le frère Louis MALOT
et deux neveux de NOYORT. Le père NOYROT
et le frère MAROT périssent dans les
vagues lors du naufrage de la barque des Jésuites à Canseau. Rescapés le père VIEUXPONT joint le père VIMONT à Grand-Chibou tandis que le père Charles LALEMANT retourne en France dans un
bâteau mais le pauvre refait un deuxième naufrage. Il décrit son naufrage dans
une lettre datée du 22 novembre 1629 au R. P. Supérieur à Paris : «
naufrage après 26 jours de leur départ aux îles Canseau le jour de la
St-Barthélemy (24 août). Mort du R. P. NOYROT et notre frère Louis MALOT. De 24 que nous étions
dans la barque 10 seulement s'échappèrent. Rescapés 2 neveux du P. NOYROT, sept autres (Jésuites) sans
nouvelles. Rescapé le P. de VIEUXPONT,
rescapé (LALEMANT qui écrit la lettre) par un vaisseau
basque à la pêche... ». (1) |
HCF, 2 : 44; 3 : 42 ; 4: 131
HNF, 2 : 42-43
DGFQ : 759 RJ, 4 : 234 (1), 255 note 20, 270 |
493 |
Passagers départ : |
La
flotte commandée par Charles DANIEL part
de Dieppe le 22 avril . Il y a quatre navires : le Grand
Saint-André, la Marguerite, le
Louis et le «
petit navire des Jésuites ». Le père Barthélemy
VIMONT s'embarque avec le capitaine DANIEL.
Après une attente en vain de quarante jours à La Rochelle que la flotte de RASILLY apparaisse avec laquelle DANIEL voulait se joindre et on apprend qu'elle a
été envoyée au Maroc. DANIEL reçoit
enfin l'ordre de partir le 26 juin. La paix étant faite DANIEL tente de persuader les Anglais mais un de
leurs navires le combat et il parvient à le relâcher à Terre-Neuve. Au
Grand-Chibou au Cap-Breton où les quatre navires abordent le 28 août DANIEL apprend l'occupation de Québec. Désirant
affirmer les droits des Cent-Associés et de protéger les pêcheries
françaises il renonce à remonter le fleuve et à la place le 18 septembre il
attaque l'Habitation des Écossais du Port-aux-Baleines où sont 80 personnes et
leur fait tous évacuer les lieux. Plus au nord il fonde le fort Ste-Anne y
laissant 40 hommes sous les ordres du sieur Claude
(de Beauvais) et deux Jésuites : les pères VIEUXPONT
et VIMONT. Il y fera la traite pendant
quatre années. Le 5 novembre il reprend la mer en emmenant en France Lord ACHILTREE et 20 prisonniers. André MALAPART, soldat de Paris, a fait une
relation de cette campagne de Charles DANIEL
publiée en 1630 sur l'expulsion des Écossais du Cap- Breton de même que CHAMPLAIN arrivé à Dieppe le 31 décembre 1629 et
qui rencontre DANIEL. |
DGAA (Web) HCF, 3 : 42; 4 : 131 HNF, 2 : 42-43 RJ, 4 : 270 note 46; 8 : 288, 311 note 65 |
494 |
Un des
quatre navires de l'expédition de Charles DANIEL,
commandé par Vincent BONENFANT, revint
sans atteindre Québec. |
HCF, 3 :
42; 4 : 131
HNF, 2 : 42-43
RJ, 4 : 270 note 46; 8 : 288 |
|
495 |
On ne
sait quel navire les trois capitaines suivants commandaient : JOUBERT, BOULÉ
et DESDAMES ? JOUBERT lui, de son côté, s'est rendu à Gaspé
mais mis au courant des événements à Québec, il rentra en France en emmenant
les passagers que BOULÉ devait emmené à
Québec et aussi Thierry DESDAMES, mais
son navire fit naufrage sur les côtes de Bretagne. |
DGFC, 1: 243 HCF, 3 : 42; 4 : 131 HNF, 2 : 42-43 RJ, 4 : 270 note 46; 8 : 288 |
|
496 | idem | idem | |
497 |
Isaac de RAZILLY, un des Cent-Associés, et après 1628 leur
commandant, voit sa commission révoquée à la paix de Suse et le 24 avril 1629
il reçoit l'ordre d'appareiller avec sa flotte pour le Maroc. Charles DANIEL l'attend
donc en vain à La Rochelle. | idem |
autres administrateurs de 1629 autres engagés de 1629 autres gens de mer de 1629 autres religieux de 1629
autres soldats de 1629 autres volontaires de 1629 émigrants de 1629
Flotte française décommandée
Les pourparlers pour la
destitution de Québec étant retardés le roi de France charge le chevalier de MONTIGNY d’aller sur place pour augmenter la pression. Le roi
d’Angleterre s’inquiète et pour montrer sa bonne foi dans les négociations
de paix Louis XIII décommande alors la flotte française.
Fort Lomeron au Cap de
Sable, seule possession française en Nouvelle-France
Après la destruction de
Port-Royal par Samuel ARGALL en 1613, Jean de BIENCOURT de Poutrincourt et ses hommes vivent un
certain temps parmi les Indiens. Les ravitaillements et renforts de France
se faisant rares BIENCOURT et Charles de SAINT-ÉTIENNE de LaTour ne reconstruisent qu’en partie
les bâtiments. Délaissant la culture et la colonisation ils se livrent
alors surtout à la traite des fourrures avec les nombreux navires venant sur les
côtes de l’Acadie. À la mort de BIENCOURT en 1623, LaTour lui succède au commande de la colonie. Il construit
un poste fortifié au Cap de Sable, nommé fort Lomeron (ou Saint-Louis) en
l’honneur de David LOMERON, son représentant en France.
Lorsque la guerre éclate en 1627 entre la France et l’Angleterre LaTour écrit au roi Louis XIII et au cardinal de Richelieu qu’en tant qu’administrateur en Acadie, héritier de BIENCOURT, il avait gardé l’Acadie à la France malgré son manque d’appui. Il a formé une troupe de Français et d’Indiens empêchant les Anglais de se livrer à la traite des fourrures et à la pêche. Il demande des renforts et une commission en bonne et due forme l’autorisant à défendre ce territoire. La demande de ravitaillement est renvoyée à la nouvelle Compagnie de la Nouvelle-France. Celle-ci envoie au printemps 1628 quatre navires, commandés par ROQUEMONT de Brisson. Ils seront capturés par les trois navires de David KIRKE. Après la chute de Québec en 1629 il ne reste plus aux Français en Nouvelle-France que le fort Lomeron. En 1630 Claude de SAINT-ÉTIENNE de LaTour, le père de Charles, prisonnier des Anglais et qui a épousé leur cause, arrive au fort Lomeron. Il tente en vain de convaincre son fils de s’allier aux Anglais en échange de généreuses concessions de terre en Nouvelle-Écosse. Il refuse catégoriquement. Alors son père avec ses hommes attaquent le fort et l’assiègent 24 heures, mais en vain. Peu après deux navires de la Compagnie
de la Nouvelle-France arrivent avec des artisans, trois récollets et une
recrue. Bernard
MAROT, qui commande l’expédition,
apporte des lettres de la Compagnie. LaTour est nommé un des associés. On lui envoie vivres, hommes et
armes pour construire une habitation où il jugera le plus utile. Enfin la
France recommence à s’intéresser à l’Acadie. ********* Sources :
Canada-Québec, synthèse historique, page 58-66. Lacoursière, Jacques et Vaugeois, Denis; Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Charles de SAINT-ÉTIENNE de La Tour in http://www.biographi.ca/FR/index.html; Histoire de la Nouvelle-France. vol. 2, pages 42-47. Trudel, Marcel |
1630
No |
Navires |
Tge |
Maître |
Proprio |
Armateur |
Provenance |
Destination |
Retour |
«
navire de Montigny » | Chev. de MONTIGNY, amiral de la flotte | Le roi | France,mais pas parti | Nlle-France | ||||
«
navire de Saint-Clair » |
Chev. de SAINT-CLAIR
(ou MONTECLAIR) |
idem |
idem |
idem |
||||
«
navire de Nest » |
sr de NEST,
de Fécamp |
idem |
idem |
idem |
||||
«
navire de Lombards » |
sieur de LOMBARDS |
idem |
idem |
idem |
||||
«
navire de Charles Daniel » |
Charles
DANIEL
|
idem |
idem |
idem |
||||
«
navire d'Armand » |
ARMAND
|
idem |
idem |
idem |
||||
504 |
«
navire William Alexander » |
|
Sir William ALEXANDER, |
Angleterre |
Port-Royal
(Nlle-Écosse) |
|||
«
navire de Bernard Marot » |
J.
TUFFET pour
les Cent-Associés |
Bordeaux |
Fort
St-Louis (Acadie) |
|||||
«
2e navire de Bernard Marot » |
|
idem |
idem |
idem |
No |
Membres d’équipage et passagers |
Observations diverses |
Sources |
498 |
Passagers arrivée : | Louis XIII charge le 14 avril 1630 le Chevalier de MONTIGNY, avec l’assistance de cinq capitaines, d’aller exiger la destitution de Québec et d’y laisser CHAMPLAIN. Informée l'Angleterre s'alarme et pour la rassurer le roi de France contremande ses ordres. La flotte de six navires ne vint donc pas. | HCF, 4
: 132-134 HNF : 47 |
499 |
Un des six navires de la flotte de MONTIGNY et qui n'est jamais parti de France. |
idem |
|
500 |
idem |
idem |
|
501 |
idem |
idem |
|
502 |
idem |
idem |
|
503 |
idem |
idem |
|
504 |
Passager arrivée : - sa femme anglaise |
Dans le navire
s’embarque Claude de SAINT-ÉTIENNE de La Tour,
avec sa femme anglaise. Venu à Québec avec la flotte de ROQUEMONT en 1628 il est fait prisonnier par les KIRKE et passe alors au service des Anglais. Le
30 novembre 1629 Sir ALEXANDER lui donne le titre de chevalier-baronnet
et il devient ainsi lord de La Tour et de Vornace. En route pour Port-Royal, occupé par
les Écossais, il s’arrête au Cap de Sable où il tente de convaincre son fils de
remettre le fort à l’Angleterre. Devant le refus de son fils, les Anglais
commencent un siège de 24 heures puis ils se retirent. Peu après LaTour quitte Port-Royal pour rejoindre son fils
et s’installe au Cap de Sable où il meurt vers 1636. | HNF : 48 |
505 |
Le marchand Jean TUFFET fit partir de
Bordeaux deux navires sous les ordres du Basque Jean
MAROT : il emmenait au Cap de Sable chez La Tour (fils) « des
ouvriers et artisans » avec trois Récollets. Le navire renvoyé en
France avec seulement des lettres expliquant ce qui s'était passé en Acadie et
réclamant une aide plus importante, partit vide, sans fourrures ni poissons,
donc sans aucun profit pour la compagnie particulière. C’est probablement l’un des deux navires de la flotte envoyée sous le commandement de Isaac de RAZILLY pour la recapture du Canada. | HNF : 47 RJ, 8 : 288 | |
506 | Le second des navires de Bernard MAROT qui s'attarda en Acadie « pour essayer à faire quelque chose pour payer le voyage ». | NF : 47 |
Code de couleur des navires |
marchands français | royaux |
cabotage | Canada, Louisiane, Québec | Acadie, Plaisance, Louisbourg |
construits en Nouvelle-France |
anglais | autres Européens |
Antilles et autres îles | en
traite et/ou saisies |
prises
anglaises
ou autres |
pêcheurs, Gaspé, Percé, Terre-Neuve | Baie d’Hudson et/ou au nord | corsaires, flibustiers et pirates |
combats, captures et/ou mutineries | avaries, échouages, naufrages et tempêtes | maladies et/ou décès |